• Constat: "J'ai pas encore lu Du Caviar sur les Méninges et je me prive d'un plaisir rare..."


    Résolution: "Je l'achète en février et j'en fais profiter mes ami(e)s...."

     

    Constat #2: "Le printemps arrive en février et c'est tant mieux..." Tant mieux?*

     

    *97 fois...


    votre commentaire
  • Critique d'un lecteur sur Fnac.fr :<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />

    « Georges Etesse a écrit un livre pour les amoureux de la culture française. Le caviar sur les méninges en dépassant et en se jouant des frontières de la vie, de la mort et du temps, fais revivre et se côtoyer les grandes figures de notre histoire. »

     

    Merci, c'est plutôt sympa...

    2 commentaires
  • Travelling avant, montant vers elle, et gros plan zoomé. Elle était là, presque offerte, accroupie un bon mètre au-dessus de moi et je reluquais pour l'ultime coup ce que cent fois, mille fois, j'avais baisé avidement de mes lèvres insatiables. Ce tabernacle fendu d'où j'avais fait se générer un nouveau monde original et une spiritualité grâce à Dieu palpable, ce bénitier tirelire, tire-là, auquel j'avais religieusement consacré mes doigts impurs avant de m'y signer à foison pour qu'elle m'envoie doucettement de ciel en ciel jusqu'au septième... Et que je glorifie ses seins... J'allais la perdre pour toujours à l'instant où elle me gratifia de cette larme miraculeuse. Unique. Une perle de cristal tiède, légèrement huilée, suave et salée comme sa peau cacahuète. Pas réellement noire de rimmel mais plutôt bleu foncé. Plus lourde que du plomb... Comme un coup de grâce charitable donné pour abréger mes souffrances, cette goutte dense d'amour traversa au ralenti la terre encore meuble de ma tombe, le couvercle de mon sarcophage résineux et vint se ficher non pas dans ma tempe mais dans ma bouche déjà sèche où sa course s'acheva. Chaud berlingot bleuté aux reflets d'argent et au léger goût de salpêtre.
              On était probablement jeudi et je me dis que ma princesse vénale me prolongeait de cette manière originale ma dose de vie intime, ma dose de viagra bleu. Pour une dernière scène d'amour. Hymne à la vie. Ne savait-elle pas que j'avais déjà pris la pilule fatale et que j'en étais mort ? Filtre fatidique. Overdose d'amour ! A mon trouble se raffermissant, je compris subitement que je ne revoyais pas la scène, comme je l'avais cru, mais que je me la retapais. Sa larme bleue m'avait ravivé... Au sens premier. Tant mieux !

    votre commentaire
  •  
    ***
    ...      C'est sans doute une vacherie de chat noir qui me fit hérisser le poil. Ou probablement, station Père-Lachaise, vingt secondes d'arrêt, attention à la marche, le métro qui ramait quelques mètres en dessous, qui me réveilla. Je dis noir pour le matou mais en fait je ne l'ai pas réellement vu. Parce que je suis mort, bien mort. Je l'ai vraisemblablement entendu... C'est alors, après une longue introspection, que je me suis dit finalement que je n'étais ni vivant ni mort, car, en un mot, je pensais. Je pensais encore, nom de Dieu ! Je pensais toujours. Mieux que jamais peut-être... Et je sentais aussi... Mais malgré tout, j'étais bien enterré. Frais cadavre. Là. Sous terre. Immobile.
    Normalement, j'aurais dû paniquer et tambouriner sur le couvercle de mon cercueil comme un désespéré. Suffoquer à m'en crever les bronches, enfoui sous ces quintaux de terre pandémoniaque encore chaude de lumière céleste. Crier à m'en péter les carotides. Pleurer à m'en racornir l'âme. M'affoler à m'en détremper le linceul puis noyer mes mânes. Et, dans un même temps de panique noire, jusqu'au sang, ruiner mes ongles devenus ardoises, dérisoires griffes de fer blanc se décarcassant dans l'humus. Enfin, après des heures d'enfer et une chance innommable, sortir une bonne fois pour toutes, comme un zombie charbonné capable d'effrayer toute la famille Adams et les gothiques les plus percés.
    Mais je n'ai rien fait de tout cela. Car après la mort, les choses se dénaturent beaucoup plus que ce que vous pensez. Tant mieux ! Je vais essayer de vous le raconter.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    votre commentaire
  • ...      Pour en finir définitivement, grâce au ciel, la dernière fée patentée qui se pencha sur mon tombeau avant le noir intégral, alors que pas une de ces bêcheuses n'avait daigné le faire sur mon berceau de nouveau-né, ce fut Ashara, ma fée qu'a deux bosses, ma petite masseuse aux tétons béton, ma fraîche Vénus thaïe. En me stupéfiant par son apparition inescomptée, elle escamota sur-le-champ les cauchemars précédents. Avec elle, la jouvence et la beauté reprenaient le dessus. Ressuscitée la vie.
    Depuis le fond de la fosse la perspective, au poil, me permettait précisément de la contempler, saint des saints nu et adorablement glabre sous sa courte robe de lin noir, petit mouchoir froissé, probablement en signe d'adieu chagrineux. Elle était, en accord avec nos conventions, sans dessous-dessous... Tant mieux ! Une dernière fois. Pour moi. L'origine du monde pissant à la face de la mort, vous voyez le tableau ! Soulevant sa voilette en favorite de harem, elle eut la délicatesse extrême-orientale de me mouiller de la plus belle larme. Rosée d'Eden. Tiède, légèrement huilée, suave et salée comme sa peau cacahuète. Noire de rimmel. Un bien joli point final fluide, premier et dernier acte gratuit, pour clore nos divers échanges, encore en liquide. Une fois de plus je ne parvenais pas à savoir si elle pleurait sur le manque à gagner occasionné par mon départ prématuré ou sur cette relation diablement ambiguë et quasi incestueuse (au moins trente ans de plus qu'elle quand je l'avais découverte), liaison fusion de tous nos jeudis depuis trois ans...
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires